Date de publication: 11 novembre 2022
Quatre journalistes français spécialisés dans l’économie venus de France représentant France Info, le Journal des Français à l’Etranger, Le Figaro, La Croix et L’Opinion ont visité la production de Confirel le vendredi 7 octobre et rencontré Dr. Hay Ly Eang, président et fondateur de Confirel.
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’un voyage de presse au Cambodge organisé par les agences Beyond Media Cambodia, à Phnom Penh, et be-rp en France pour permettre à ces journalistes d’avoir une meilleure vision du développement économique du Cambodge, pays très méconnu sur ce plan en France comme en Europe.
Durant cinq jours à Phnom Penh, ces journalistes ont rencontré des ministres – Economie, Transport et ministre en charge du CDC –, des hommes d’affaires – Sear Rithy de Worldbridge, Dr Hay Ly Eang de PPM-Confirel, Arnaud Darc de Thalias, etc., – des experts du Cambodge – l’avocat Antoine Fontaine, l’experte en communication digitale Adrienne Ravez, le directeur du musée Sosoro Blaise Kilian, etc. – et visité nombre de chantiers dont celui du futur aéroport international de Phnom Penh.
À Confirel, où ils ont été accueillis par Hym Piseth, directeur général en charge des ressources humaines et des relations publiques, Saket Sopheaseila, directeur délégué et Try Yorn, directeur des finances, ils ont pu visiter le site de production ainsi que le laboratoire d’analyses alimentaires et médicamenteuses Labiocert avant de déguster des spécialités de l’entreprise.
Claude Langlois, pour le Journal des Français à l’Étranger, a rédigé une série d’articles racontant au jour le jour cette visite. Voici l’épisode 1, dans lequel il relate sa rencontre avec le Dr Hay, le soir de leur arrivée à Phnom Penh. « Malgré huit heures de retard à cause d’un transfert manqué à Hong Kong (merci Cathay Pacific !), nous voilà plongés dès la sortie de l’aéroport de Phnom Penh au cœur de l’agitation de la ville. Le temps de rallier le Penh House Hotel, à un jet de pierre du palais royal, et nous voilà attablés en compagnie du Dr Hay Ly Eang, propriétaire des lieux et surtout créateur et développeur de Confirel, la première entreprise agroalimentaire labellisée. « Notre spécialité, c’est le sucre de palme, explique le jovial entrepreneur khmer, dans un français parfait. On mise tout sur le bio et l’organique. Le souci, c’est que chez vous, on le confond avec l’huile de palme qui a une très mauvaise image à cause de la déforestation ! ».
Il faut dire que ce sucre de palme est mis à toutes les sauces par Confirel, aussi bien pour fabriquer du chocolat (avec cacao made in Cambodge) que pour réaliser des boissons apéritives selon la méthode champenoise. « Notre autre produit phare est le fameux poivre de Kampot considéré comme le meilleur au monde, poursuit l’affable Dr Hay Ly Eang. Notre poivre est bien évidemment bio et labellisé par Ecocert pour l’Europe, JAS pour le Japon et USDA pour les États-Unis ». Entreprise pionnière, Confirel est avant tout un combat pour son créateur, aussi pharmacien et bâtisseur du premier laboratoire pharmaceutique du pays. « Nous devons transformer notre agriculture en des produits de qualité bio à haute valeur ajoutée, souligne-t-il, pour permettre aux paysans de vivre mieux. L’enjeu est essentiel, développer la campagne sur un modèle responsable pour réduire l’écart grandissant avec le monde urbain. Il ne faut pas oublier que la pauvreté de la campagne à favoriser l’accession des Khmers rouges au pouvoir ». Au Cambodge, l’agro-alimentaire est un secteur d’avenir où tout reste à faire. La mangue, un des produits phares, est exportée sous toutes ses formes (rouleaux, soupes…) et le Mékong (que le pays partage notamment avec ses imposants voisins que sont la Thaïlande et le Vietnam) est un jardin d’Éden où tous les fruits et légumes poussent à volonté. Les terres inondées par les pluies de mousson que nous avons aperçues d’avion autour du delta seront encore un peu plus fertiles une fois que l’eau se sera retirée. « Réduire la dépendance alimentaire du Cambodge que la crise du Covid a mise en avant est devenu une priorité pour le gouvernement, explique Emmanuel Scheffer, Français installé de longue date à Phnom Penh et organisateur du voyage avec son agence BMC (Beyond Media Cambodia). Ils ont tout ce qu’il faut, des terres riches et des produits de qualité. Tout est à faire. » Comme tous les autres, le secteur agricole est ouvert aux investisseurs étrangers, en particulier dans des technologies permettant d’améliorer la chaîne d’approvisionnement (supply chain) et d’augmenter la distribution des produits agricoles sur les marchés étrangers.”